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L'oppression et moi
10 juin 2010

le droit d'aller où on va

La liberté de mouvement. Déjà esquissée ici mais j'en rajoute une couche parce qu'elle me semble essentielle. Je la prends cette fois-ci par un autre biais : il faut pouvoir bouger mais il faut surtout pouvoir aller où bon nous semble. Je vois pas comment ça peut déranger quelqu'un, on parle même pas de lui crier dans les oreilles on parle juste d'aller là où il est. Ça rejoint bien sûr le sujet d'hier, "l'autre" qu'on ne veut pas accueillir parce qu'il n'est pas comme nous (ou qu'on ne daigne accueillir que s'il devient comme nous), mais ça rejoint aussi mon désamour radical et excessif pour "l'école". Ici, "à bas l'école" = "à bas la restriction du mouvement qu'impose l'école".

Dans mon collège on n'avait pas le droit d'aller où on voulait à l'heure où on voulait, y'avait des zones interdites à certaines heures précises. Non seulement nos corps étaient comprimés pendant des heures sous des bureaux, mais en plus ils n'étaient pas autorisés à prendre pleine possession de leur liberté pendant les pauses. Ça m'est toujours apparu comme une absurdité incroyable qui contredisait totalement la dimension d'éveil que "l'école" prétendait avoir : mon éveil devait aussi passer par l'éveil de ma liberté de mouvement, je le sentais haut et fort. C'est pour ça que le lycée fut un paradis. Ça y'est on était de vrais êtres humains avec deux jambes et un cerveau ! On ne se traînait plus les vieilles séquelles puériles de la famille "mettez-vous en rang" !

J'ai encore l'impression aujourd'hui que ce genre d'autorité sur le corps, si elle peut être nécessaire au tout début (vous savez bien que je ne nie pas les "bases" à avoir), gâche ensuite le message de la vénérable institution qui a quand même pour but de nous rendre éclairés et lucides, c'est ça en gros, ou en tout cas ça devrait être ça. Car en fait il n'y a rien qui me passionne autant que la question de l'Education, c'est au coeur de la pensée anarchiste dans laquelle je me reconnais le plus. Mais on verra ça demain.

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