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L'oppression et moi

5 juillet 2010

bien savoir nous distinguer, sinon c'est grave

Rah c'est pas facile d'être individualiste en ces temps où les égoïstes sont au pouvoir et où on est confondu avec eux. L'anarchisme c'est partir de l'individu pour mieux libérer le collectif.

Rah ouais mais même dire ça, pas sûr que ça suffise, vu que ça peut être comparé au "mieux vaut la liberté pour ceux qui en ont les moyens que l'égalité pour tous, ça fait moins chier", alors que c'est pas du tout ça que ça veut dire, ça cherche juste à remettre au centre la volonté du cerveau humain au lieu de celle du groupe informe et autoritaire, ça fait confiance en l'Homme et ça combat toute oppression. En gros, comme disait ce cher Boris Vian : "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun". Rien à rajouter.

Rah ouais mais non, même ça c'est dangereux à dire car ça peut aussi rappeler la logique capitaliste de la loi de la jungle, à savoir "l'essentiel c'est que chaque individu puisse auto-entreprendre ce qu'il veut, et tant pis pour ceux qui ont pas été aidés par la vie, qu'ils se démerdent". Rah mais comment se différencier alors ? C'est pourtant si évident que la Beauté est de notre côté, ça se ressent si spontanément !!!

Eh bah c'est justement ça qu'il faut dire : que tous nos écrivains et nos penseurs prouvent sans cesse que le bon sens c'est nous. Vous connaissez un bon artiste qui ne soit pas un peu anarchiste, vous ? Pas moi.

Pour le reste, si on veut faire avec les concepts, y'a qu'à citer cette phrase de wikipedia extraite de l'article sur l'anarcho-capitalisme : Peu d'anarchistes l'incluent dans l'anarchisme, en dépit de son rejet de l'État, du fait qu'il ne partage pas avec l'anarchisme traditionnel son souci de l'égalité économique et de la justice sociale. Voilà c'est tout, ça suffit à expliquer. Zut à la fin.

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26 juin 2010

la lie des concepts : leur alliance perfide, ou le Triangle Maléfique (orchestré par les très rigolos propagateurs ci-dessous)

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Il ne faut absolument jamais se laisser appeler "le peuple" par ceux qui croient en la Nation, car ils nous prêtent des aspirations qu'on ne porte pas au fond de nous : d'après eux on ne voudrait pas de l'étranger, d'après eux on aurait envie de voter pour eux. Ah ils sont vraiment trop comiques ceux qui saluent quand le peuple vote en masse pour des débiles qui leur parlent comme des débiles, quel progrès... On est obligé d'être tout le temps godwin avec un défenseur borné de la Nation Démocratique, tellement que ça rappelle de mauvais souvenirs. C'est comme ça qu'ils nous piègent avec un sourire cruel : ils ont "le peuple" avec eux, on ne peut rien leur dire sans passer pour un bobo. Sauf qu'un peuple sans cerveau n'est pas un peuple, y'a qu'un peuple libre qui compte, sinon c'est pas du jeu, c'est trop facile.

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Ils font vraiment trop rire ceux qui veulent remettre en question le règne du Fric en croyant à la Nation et/ou en l'Etat Démocratique, alors que ce sont ses plus fidèles et vils serviteurs. "Non à la mondialisation ! Par contre oui au capitalisme au sein de nos frontières ! Bah oui c'est pas pareil entre nous, on est tranquilles et le peuple est suffisamment isolé pour pas faire chier !" : trop trop marrant !!! "Non à la dictature du marché ! Par contre oui aux régulations orchestrées par les puissants de ce monde qui sauront toujours se faire accepter du peuple en l'endormant, le brimant et en lui créant des désirs tel une marque !" : trop trop drôle !!! Vous faites tous chier. Quand est-ce que vous comprendrez que l'Etat et la Patrie sont des notions aussi abstraites et abrutissantes que le Profit ? Saluez votre frère Fric, ils vous ressemble tant et a besoin de vous.

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25 juin 2010

tout à découvrir

Peut-être que certains pourront me dire : "mais alors il nous reste quoi si on n'a pas de Famille, pas de Nation, pas d'Entreprise, pas de Religion, en bref pas de structure extérieure à laquelle se raccrocher vu qu'on se moque de tout". Bah il nous reste tout : il nous reste nous. Notre liberté, notre lucidité, notre amour, notre Amour. C'est à partir de là que tout commence, que le champ des possibles est ouvert, que l'on s'amuse vraiment, que l'on est enfin sereins car enfin nus. Si on n'en est pas encore là c'est parce qu'on a peur d'être nus. Mais ça viendra, on apprendra à ressentir la seule chose qui est essentielle : le mystérieux et fou et indéfinissable souffle de Vie qui nous anime dans tous les mouvements qui valent la peine (ceux qui la valent pas on ne les fera plus et puis voilà).

24 juin 2010

la Paresse : ni à condamner (car c'est bien) ni à reprocher (car on s'en fiche)

Pour le "ni à condamner" : je vous renvoie au Droit à la Paresse de Paul Lafargue, éternellement à relire.

Pour le "ni à reprocher" :  S'il faut pendre les patrons ce n'est pas parce qu'ils foutent rien alors que les ouvriers bossent comme des chiens, ça c'est faux parce que s'ils sont devenus patrons c'est grâce au culte du sacro-saint Travail, donc s'il faut les haïr c'est parce qu'ils exploitent des gens et par conséquent les tuent. C'est des assassins c'est tout, faut pas chercher plus loin. Qu'ils soient paresseux ou pas ne change rien à l'affaire, même les traders à la limite on s'en fout, l'essentiel c'est qu'ils tuent le peuple, faut dire seulement ça.

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23 juin 2010

amour de la Paresse = amour de la Vie et de l'Amour

C'est quand même un monde, ça. Le sport c'est le domaine où tu dois le plus baisser la tête et obéir bêtement, et à peine y'en a qui refusent une fois de s'entraîner qu'on crie au scandale. Faut pas délirer les mecs, ayez autre chose dans votre Vie plutôt que de vous exciter sur ces fadaises. Perso je tiens une ligne de conduite simple : toujours être du côté de la Paresse. Ils gagnent peut-être des millions grâce à des conneries, mais ils ont revendiqué la Paresse ne fut-ce qu'une seule journée et ça a déplu à la Nation donc rien que pour ça je les soutiens, car dès qu'il faut faire chier la Nation moi je réponds présent. Et en plus de l'autre côté c'est quoi ? Des cons qui les espionnent et qui vivent de cet espionnage alors si ça c'est pas une raison pour renvoyer tout le monde dos à dos... C'est un magma de futilité. Tout ça parce que les gens n'aiment pas assez la Vie pour trouver d'autres choses plus intéressantes à faire ! Au moins y'en a un qui l'avait bien compris : faut se réfugier dans l'Amour quand on veut relativiser tout le reste, quitte à faire exploser son bonheur d'une manière qui sera jugée inopportune par les nerds (et tant pis pour lui s'il a choisi une animatrice télé, ça le regarde).

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22 juin 2010

l'oeuf ? la poule ?

"Et c'est l'oppression générale qui naît de mon angoisse, de ma faiblesse, de mon mépris de moi-même." Lettre au Père, Kafka.

Au début j'avais lu "et c'est de l'oppression générale que naît mon angoisse, ma faiblesse, mon mépris de moi-même", ce qui change tout. Enfin peut-être pas tellement tout, vu que même chez Kafka l'angoisse a été créée par quelque chose d'extérieur, quelque chose d'oppressant, donc au final on se mord la queue et c'est sans fin. L'oppression naît de l'oppression. On peut cependant prendre la question d'une autre façon : la vie c'est la liberté mais c'est le monde qui nous rend non-libres, ou bien la vie c'est la non-liberté et c'est le monde qui peut nous rendre libres si on arrêtait de s'en plaindre en projetant dessus notre oppression innée ?

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21 juin 2010

le corporatisme, ou se fondre lamentablement

"Salut, je suis journaliste/prof/curé/français alors tu ne parles pas comme ça des journalistes/profs/curés/français parce que moi je suis journaliste/prof/curé/français !". Une personne comme ça n'a plus d'âme. Sous couvert de solidarité (pour quoi ? pour qui ? à quoi ça sert ?), elle se refuge dans l'autorité du groupe. On a vu que l'autorité du 'grand Lui glacial' était infecte, je vous propose maintenant de reprendre perpétuellement conscience que l'autorité du 'grand Nous informe' est immonde. C'est ça qui fait les dictatures. Ça commence par se croire redevable de "ses pairs". Mais c'est quoi nos pairs ? On a vu que notre famille n'était pas nos nôtres alors pourquoi des gens seraient nos pairs ? Faut pas avoir de pairs, faut être soi, faut être un individu qui se respecte et qui aime les autres parce qu'ils sont eux, pas parce qu'ils sont du même pays (aucun organe de notre cerveau ne se nomme "patrie") ou de la même profession/classe (aucun organe de notre cerveau ne se nomme "métier"). Ni coreligionnaires ni collègues. Juste amis ou pas d'accord. Et si on n'est pas d'accord on le dit, on va pas mimer une foi qu'on n'a pas, ça fait trop pitié sinon et ça crée la guerre tellement qu'on est énervant quand on fait pitié.   

17 juin 2010

Travail-Famille-Patrie : Inutile-Utile au début-Inutile

Il est intéressant d'interroger mon rapport à la Famille. Travail : je gerbe dessus, y'a aucun problème. Patrie : je chie dessus, sans aucune hésitation. Mais Famille : là j'avoue que c'est plus complexe. Disons que mon féminisme et mon anarchisme ne peuvent que me faire cracher intellectuellement dessus, mais que sensiblement je ne peux m'empêcher d'éprouver un certain respect silencieux pour ce que ça représente. Car la Famille ça m'a sauvé. Sans ma famille j'aurais encore plus morflé étant petit. On fait quand même pas mieux niveau entourage réconfortant, hein.

En fait le rejet de la Famille c'est uniquement un truc d'adulte. Autant il me semble sain d'inculquer très tôt la désobéissance au Travail et à la Patrie, autant il faut bien admettre que la Famille tu ne peux la jeter à la poubelle qu'une fois devenu mûr de cerveau et indépendant d'esprit ; tout en gardant pour elle un souvenir ému. Très vite ce n'est plus elle qui nous forme philosophiquement et nous nourrit spirituellement, y'a l'Art, l'Amitié et l'Amour pour ça ; mais je pense qu'au fond de nous on se montre toujours reconnaissant, car sans base pas de désapprentissage, on en revient toujours là.

Mais bon, je parle surtout pour moi hein, moi je suis Lucas Taïeb, celui qui signe avec son nom maternel pour rendre hommage à ce côté de sa famille. Mais je conçois tout à fait qu'on puisse haïr les nôtres hein (comme si c'était "les nôtres", pfff...) ; je ne veux pas faire mon vieux con qui a fait l'armée et qui a trouvé ça très bien et qui veut que tout le monde vive la même chose vu que lui il a bien aimé, hein. Surtout pas !

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16 juin 2010

se complaire dans la soumission VS se complaire dans son jus

La seule raison pour laquelle je peux comprendre qu'on aime et recherche l'autorité, c'est quand on a besoin d'un refuge rassurant, d'un antre où quelqu'un veille sur nous. C'est comme quand moi je mets exprès un gros sweat-shirt ou un gros pull : je cherche à avoir chaud pour me sentir protégé, c'est volontaire. Je baigne dans ma sueur et je suis content, c'est mon remède à l'agression extérieure. Vous trouvez pas qu'il vaut mieux que notre chef soit notre propre corps et ses sécrétions, plutôt qu'un lointain patron et ses obligations ? Hein ?

15 juin 2010

autorité crucifiante

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"Tuer le père" dans son sens philosophique et non pas psychologique à deux balles : j'y reviens. Ma phobie de l'autorité se manifeste tout autant par une révolte dissimulée que par une lâcheté non dissimulée. Je ne veux pas avoir à faire avec les chefs, je ne veux pas les connaître, je fuis devant eux. Cela va de l'impossibilité de les relancer pour du boulot jusqu'au refus d'envoyer une oeuvre à un éditeur de peur de savoir ce qu'il en pense. Dans ces moments-là je me désole mais en fait c'est surtout eux qui me révoltent, j'avoue faire semblant de me secouer. Leur autorité glaciale et sans appel est proprement crucifiante. Elle me débecte. Ils sont dans leur tour d'ivoire hautaine et méprisante, ce ne sont pas des humains. Leur oppression m'évoque un adjectif violent que je ne trouve pas et que je remplace par "crucifiant" à défaut de trouver mieux. J'aimerais bien moi aussi pouvoir leur écrire une Lettre au Père tel un Kafka, mais je n'ai pas son talent, dommage. En tout cas mon vrai père au sens biologique n'a rien de tout ça, heureusement ! C'est pour ça que vous ne me verrez pas faire un article sur l'autorité familiale, désolé.

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