Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

L'oppression et moi

4 juin 2010

insaisissabilité chronique

Dès que je suis trop engagé dans une activité je m'y sens étouffé, j'ai l'impression que c'est l'autorité qui me dit de la faire et non plus moi-même, je n'aime pas que l'envie ne vienne pas de moi. Hop, dès que l'oppression se fait sentir je me sers du rêve pour me dire que j'ai d'autres choses dans ma vie auxquelles je peux me consacrer, et ces choses deviennent réalités donc après je laisse les choses autoritaires et je viens à l'évasion concrétisée, qui deviendra ensuite nouvelle autorité, et ainsi de suite (car c'est cyclique et ce sont toujours les mêmes activités qui reviennent, en gros y'en a deux ou trois). Ce n'est pas une peur de la matérialisation car je ne demande que ça de vivre réellement et pleinement. Mais le monde est fait de telle façon qu'un passe-temps désintéressé se transforme vite en obligation forcée, à cause de certaines structurations et conjonctures. Quand le dehors me paraîtra vraiment libre je ne chercherai plus à l'être sans cesse.

Publicité
Publicité
2 juin 2010

introduction

On a tous quelque chose à régler avec l'autorité, je crois que toute notre vie en dépend. On se dirige soit contre elle soit avec elle. Elle peut être injustice violente ou refuge protecteur. Pour moi elle n'est que la première des deux options et il me semble que tout ce que je fais et pense a rapport avec elle. Je suis sans cesse dans une lutte féroce que je me suis créé moi-même mais qu'elle fait tout pour préserver. Dans cet équilibre je me cherche.

1

En fait c'est à ce moment précis que je me suis dit que je pouvais commencer ce blog : j'écoutais Mouss et Hakim qui chantaient "Motivés, motivés" tout en lisant un article sur le livre collectif "L'armée noire" précédemment feuilleté en librairie ; mon passé de voteur insouciant se télescopait avec mon présent d'anarchiste complet. D'un côté la litanie festive des deux vifs frangins me semblait ridicule, et d'un autre côté les provocations graphiques et aphorismes trash du gros bouquin hors de prix me semblaient vains. Je me suis rendu compte que je ne pouvais plus apprécier intellectuellement ni la ferveur souriante (galvaudée) ni le nihilisme hystérique (surfait), alors que je me reconnais sensiblement dans leurs démarches résistantes. La ferveur c'est la fête, c'est émouvant, mais à trop vouloir rassembler on se caricature en consensualité inoffensive. L'hystérie c'est l'énergie, c'est beau, mais à trop vouloir choquer le bourgeois on ne prêche qu'aux convaincus biberonnés. Ce sont deux moyens imparfaits de ne pas faire le jeu de l'autorité. Quelle serait ma piste à moi ? Qui suis-je donc désormais ? On verra bien...

2

Attention, que les choses soient claires : celui qui pense que tous ses problèmes viennent de la société est trop gentil avec lui-même et celui qui pense que tous ses problèmes viennent de lui-même est trop gentil avec la société ; je me situe entre les deux. C'est par là qu'il faut creuser soigneusement et lucidement. Je m'y efforcerai.

 

<< < 1 2 3 4
L'oppression et moi
Publicité
Publicité