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L'oppression et moi

20 octobre 2010

"merci de votre attention"

Alors la suite ça n'a rien à voir, c'est une page nulle par jour et c'est par là : http://devotreattention.canalblog.com/ ! Merci de votre attention.

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2 août 2010

Henry David Thoreau a trop la classe donc je m'arrête là.

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Lorsqu'on a fait le tour des questions qui valent la peine, il paraît évident que le souci de la chose politique, tout comme celui de la chose autobiographique, ne sert qu'à combler un ennui : faut faire gaffe de ne pas se complaire dans ses sources de colère. D'accord c'est une preuve de vitalité mais ça nous fait aussi oublier notre vrai moi d'origine. Il faut toujours l'écouter celui-là, ne pas l'ensevelir sous le poids de la société qui ne sera jamais parfaite. Rien de pire que de vivre du malheur d'autrui, je sais pas comment les satiristes peuvent dormir la nuit.

En toute modestie, j'ai simplement essayé de faire souffler un petit souffle de vérité sur nos institutions grotesques et oppressantes, histoire de relativiser le monde et de célébrer la vie. C'était un combat ponctuel qui ne pouvait être qu'intense et bref, n'étant pas de la race des systématiques de la révolte qui devraient des fois ouvrir leur fenêtre le matin pour mieux ressentir leur univers intérieur. C'est grâce à nos cerveaux qu'on va tout casser. On va partir loin loin loin de tout ça, vous allez voir. À tout bientôt !

Quand notre vie cesse d'être intérieure et privée, la conversation dégénère en simples ragots. Il est rare de croiser un homme qui puisse nous rapporter des nouvelles qu'il n'a pas lues dans un journal ou qu'un voisin ne lui a pas apprises. En grande partie, la seule différence entre notre prochain et nous, c'est qu'il a vu le journal ou qu'il est sorti boire un thé, et pas nous. Plus notre vie intérieure s'étiole, plus nous nous rendons fréquemment et désespérément au bureau de poste. Vous pouvez être sûr que le pauvre hère qui s'éloigne avec le plus grand nombre de lettres, fier de sa correspondance abondante, n'a pas entendu parler de lui-même ces derniers temps.

J'ignore pourquoi, mais lire le journal une fois par semaine est encore beaucoup trop. J'ai essayé de le faire récemment, et durant tout ce temps il m'a semblé que je ne résidais pas dans ma région natale. 

30 juillet 2010

laisser bouger, plus que jamais

Je ne peux plus dessiner à un bureau, c'est trop d'autorité. Maintenant je me mets tranquillou sur mon beau fauteuil confortable et je mets la feuille sur mes genoux, avec une pochette cartonnée dessous. C'est peut-être parce que je vais avoir de plus en plus de contraintes matérielles dans ma vie. Alors je ne veux pas que même l'art soit une aire de contraintes, je veux pouvoir y exprimer pleinement ma liberté. Maintenant ça me paraît ridicule et même pitoyable de se mettre à un bureau pour oeuvrer, comment ils font les gens ? "Gna gna gna, je m'assois sur une chaise et je suis attablé à une table et j'ai le dos tout courbé et je dessine comme un con avec de la musique en fond et je ne peux même pas bouger vu que je suis occupé à dessiner", mais quelle stupidité de petit enfant sage !

Dans Corr&spondance (L'Association/Périscopages), Christian Rosset et J-C Menu discutent de la notion de corps dans la bande dessinée. Le premier essaie de faire dire des choses fortes au second, mais le second avoue que chez lui le corps est en sommeil quand il oeuvre, afin que le cerveau et la main puissent se mettre tout entier dans la page. Ce qui est en totale opposition avec la pratique du poète danseur Baudoin, édité par le même Menu. Personnellement j'ai toujours recherché la liberté et l'intensité, vous commencez à le savoir, et il m'a toujours semblé que pour cela le corps ne devait jamais se contraindre pendant l'acte créatif, sinon c'est de la censure insincère. Si j'ai envie de sauter partout parce qu'en dessinant j'écoute une musique qui me donne envie de sauter partout, eh ben je dois sauter partout, et si ça influence mon dessin c'est tant mieux, ce sera plus vrai. C'est ce que j'ai toujours fait depuis le lycée. Et dire qu'à l'époque je ne jurais que par Menu, je voyais en lui la vraie fougue déglinguée du trait, alors que Baudoin me semblait être un ringard académique. Aujourd'hui je réalise mon erreur : pour une fois la modernité et la liberté sont du côté de celui qui peint la nature éternelle, pas de celui qui fait des visages exacerbés, comme quoi !

Bon, aujourd'hui je m'autorise enfin le fauteuil mais c'est pas fini, faut que j'aille encore plus loin : plus tard je créerai debout, c'est dit. Edmond, j'arrive ! C'est toi qui as raison. Faut pas rester scotché, ça fait trop pitié.

27 juillet 2010

pour en finir avec les "sujets brûlants"

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24 juillet 2010

l'autorité de l'exhaustivité : berk

Avant c'était l'autorité de la pusillanimité que je combattais, celle qui me disait "mais non, tu ne peux pas tout avoir de cet auteur, faut pas". Je n'ai jamais aimé me modérer quand l'intensité de la passion artistique me pousse en avant, il faut sans cesse que celle-ci m'exhorte à creuser plus profondément pour saisir tout son sel, à aller toujours plus loin dans ma compréhension de l'Oeuvre. Cette exhortation s'est donc bien entendu transformée en devoir, qui est bien entendu devenu une autorité personnelle, berk. Et comme toute autorité j'ai lutté contre et je m'en suis émancipé.

Maintenant je n'achète que de ce dont j'ai vraiment envie, au p'tit bonheur la chance, dans une relation sereine à ceux qui me nourrissent l'esprit. "Toi j'aime bien te lire mais c'est pas grave si je connais pas ce livre-là de toi, je connais déjà tous ceux-là et ça me suffit, les autres on verra plus tard quand l'occasion se présentera, ou on verra jamais si elle ne se présente jamais, surtout que j'en ai pas vraiment besoin voire pas du tout, car j'ai des choses beaucoup mieux dans ma vie désormais". Se rendre compte qu'avoir tout l'art du monde c'est non seulement impossible mais surtout inutile : c'est tout à fait ça le bonheur. Demain j'espère qu'il restera ce livre que j'avais repéré la semaine dernière chez ce bouquiniste, mais s'il n'est plus là c'est pas grave, je serai toujours Lucas Taïeb.

(Bon mais en attendant faut que j'assume ce passé de collectionneur en m'occupant de tous les livres que j'ai encore sur les bras. Vous l'aurez compris : le déménagement est le remède définitif pour renoncer à l'idée de tout posséder.)

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22 juillet 2010

disons non aux mauvais réflexes !

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17 juillet 2010

sans cesse mouvant

J'incarne le changement. Tellement de gros oppresseurs l'ont dit pour amadouer les foules, alors qu'ils avaient en eux la fixité glaciale de l'oppression. Moi c'est vraiment vrai, je l'incarne vraiment, c'est pour ça que j'ai pas mis de guillemets. On peut pas faire plus changeant que moi, je fonctionne par cycles, par périodes. Encore une fois je virevolte. Je crois que c'est la troisième fois qu'il est question de virevolter dans ce blog, c'est pour ça que je dis "encore une fois".

Quand pendant un entretien l'autorité me demande "pourquoi veux-tu faire ça ?", je ne sais que répondre. Bah oui parce que même si je veux faire ça, bah je ne sais plus pourquoi exactement, je l'ai su jadis mais depuis ça a changé, ce n'est plus pour les mêmes raisons que je veux le faire, car je ne suis plus le même, comment vous faites pour être toujours les mêmes, vous ? Désolé mais personne ne peut me décrire, pas même moi. Enfant sauvage power !

À part mon Amoureuse et le Punk, je ne suis jamais sûr de ce que j'aime, je change tout le temps d'avis vu que je change tout le temps de cerveau. Telle chose trouvée géniale devient le lendemain pénible, et vice-versa. Comment font les gens pour rester sûrs d'eux, pour avoir un dogme ? Comment font les professeurs ? Comment font les journalistes ? Je ne vous comprendrai jamais, on dirait que vous voulez trop être comme le monde : figé et par conséquent partial et injuste. Or je pense que c'est plus sain d'être comme la vie : sans cesse mouvante et par conséquent belle et intense.

12 juillet 2010

bombancer, danser et rêver

Nan mais laissez-moi manger ma banane tout nu sur la plage !

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Nan je ne veux plus jamais m'habiller, plutôt crever ! Plutôt crever que de me lever parce que vous me le demandez !

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Nan je ne veux plus jamais travailler, plutôt crever ! Nan je n'irai plus jamais au supermarché, plutôt crever !

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L'essentiel : être bien dans son corps, pouvoir s'y mouvoir à sa guise tellement que notre cerveau est lucide et par conséquent léger. L'insouciance virevoltante et révoltée, voilà le vrai combat politique et cérébral ! Plutôt crever que de ne pas finir ma banane !

La Banane : le nouveau tube/clip de Katerine !!!

Pour qu’il parvienne à la conscience de sa force, il faut que le prolétariat foule aux pieds les préjugés de la morale chrétienne, économique, libre penseuse ; il faut qu’il retourne à ses instincts naturels, qu’il proclame les Droits de la Paresse, mille et mille fois plus sacrés que les phtisiques Droits de l’Homme concoctés par les avocats métaphysiques de la révolution bourgeoise ; qu’il se contraigne à ne travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit. Paul Lafargue

Je peux voir la liberté incarnée dans un animal qui traverse rapidement une clairière et entendre une voix qui chuchote : Vis simplement, prends ce que tu désires et n’aie pas peur des lois ! Mais qu’est-ce que ce bon conseil si ce n’est une consolation pour le fait que la liberté n’existe pas – et quelle impitoyable consolation pour celui qui s’avise que l’être humain doit mettre des millions d’années à devenir un lézard ! Stig Dagerman

10 juillet 2010

"un enfant sauvage"

L'autre soir avant de s'endormir Elle m'a dit : "Les gens que je connais je peux les mettre dans des familles, mais toi tu ne rentres dans aucune. On dirait que tu t'es construit tout seul, comme un enfant sauvage". Elle ne pouvait pas me faire plus plaisir en me disant ça, et en plus Elle a touché complètement juste. Je suis un enfant sauvage qui s'est construit sans autorité parce qu'il détestait ça et sans amis parce qu'il était trop mélancolique. Et la Mélancolie c'est avant tout un mouvement de Vie qui te pousse à te créer un monde intérieur : j'ai donc eu des tas d'amis imaginaires, comme on dit dans les histoires parodiques qui se moquent des nerds.

Premiers amis imaginaires : les peintres. Puis vinrent quelques chanteurs de variété, surtout un. Puis les joueurs de foot. Et enfin les auteurs de BD indé et les punks. Tout ça c'est du pareil au même, je n'accepte de faire aucune hiérarchie maintenant que je suis lucide. Quand j'avais plaisir à regarder les compositions d'équipes pour vérifier si mes joueurs préférés étaient là, c'est exactement pareil que quand je regarde le sommaire d'une revue ou d'un collectif indé pour voir si mes auteurs favoris ont fait des pages. Aucune différence. Messieurs les artistes alternatifs je vous considère comme de simples joueurs de foot, désolé. Vous êtes des pions sur l'échiquier de ma passion. Aujourd'hui quand je revois des ex-joueurs devenus consultants à la télé qui parlent entre eux et se marrent comme des potes, ça me fait autant rêver que quand je rencontre des auteurs à un vernissage et que je les vois échanger sur leur art. Aucune différence. L'évasion est partout quand on a multiplié les passions. Et même le passé est du présent.

Spéciale dédicace à celui que j'appelle vulgairement mon "meilleur ami" alors que c'est mon seul Ami. Ça va faire douze ans de vécu commun bientôt. Toutes ces lignes et tous ces blogs n'existeraient pas sans lui.

(Spéciale dédicace également à Christian Rosset pour le concept de "Mélancolie". Lisez Avis d'orage en fin de journée.)   

9 juillet 2010

l'Ami Suprême : parfois c'est sain et parfois c'est dangereux

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Je conçois tout à fait le besoin de Dieu. Les athées mettent de l'Ordre et du Sens grâce à d'autres choses, à l'Art par exemple. Mais en fait s'il faut comparer Dieu à l'un des trois A, c'est ni à l'Art ni à l'Amour que cela me semble le plus juste. Bah oui parce que l'Amour normalement c'est toujours un peu fiévreux et inquiet, on a peur que l'Être Aimé ne nous aime plus et du coup on fait tout pour lui prouver sans cesse notre Amour. Alors que la croyance sereine en Dieu c'est comme une Amitié Suprême j'ai l'impression, c'est de l'acquis immatériel et auto-satisfait. Tant que ça met pas le pistolet sous la tempe des non-croyants moi ça me dérange pas, chacun compense comme il veut ses peurs et ses faiblesses.

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